L’IA et l’art génératif sont deux domaines qui se sont beaucoup développés ces dernières années et qui ont commencé à se croiser de manière de plus en plus fréquente. L’art génératif, qui consiste à utiliser des algorithmes pour créer des œuvres d’art de manière automatique, peut être réalisé avec l’aide de l’intelligence artificielle.
Les artistes utilisent souvent l’IA pour générer de nouvelles idées, des concepts et des designs, qui peuvent être utilisés comme base pour de futures œuvres d’art. Par exemple, un artiste pourrait utiliser un réseau de neurones entraîné sur des milliers d’images pour générer de nouvelles compositions de couleurs et de formes. L’artiste peut alors utiliser ces compositions comme point de départ pour créer une peinture ou une sculpture.
L’IA peut également être utilisée pour créer des œuvres d’art entièrement automatisées. Par exemple, un programme d’IA pourrait être entraîné sur des milliers de peintures de différents artistes, puis utiliser ces informations pour créer de nouvelles peintures de manière autonome. Ces œuvres d’art générées par l’IA peuvent être très surprenantes et originales, et ont souvent des caractéristiques uniques qui les différencient des œuvres créées par des humains.
Grâce aux progrès technologiques réalisés dans le domaine de l’IA, il est désormais possible de créer des photos, illustrations, clips et autres œuvres d’art très réalistes en seulement quelques clics. Des programmes comme DALL·E (OpenAI), Stable Diffusion et Midjourney ont contribué à rendre cet art génératif, autrefois peu accessible, beaucoup plus facile d’accès.
Selon Fabien Gailleul, « tout le monde peut devenir designer en moins de 5 minutes grâce à cette technologie ». Thierry Silvestri, directeur de création chez Hula Hoop, considère cet outil comme une source d’inspiration et de créativité plutôt qu’une machine qui remplacerait le travail des designers et graphistes en herbe. En effet, l’agence Hula Hoop a utilisé l’IA dans sa campagne de cet été pour Heinz, où l’IA a généré des images de ketchup à partir de textes, mots-clés et descriptions pour démontrer la présence de la marque dans les consciences.
Selon Paul Groves, directeur de création de l’agence W, l’art généré par l’IA deviendra accessible au grand public l’année prochaine. « Le potentiel de cette nouvelle forme de créativité est infini. Elle laisse place à une fantaisie immersive », a déclaré le directeur de création. Ces intelligences artificielles sont en mesure de créer des univers aux techniques inaccessibles, comme des chefs-d’œuvre du XVIIIe siècle.
Selon Fabien Gailleul, « il faut être suffisamment créatif et inspiré pour savoir révéler tout le potentiel de ces outils. Espérons que la rapidité ne va pas à l’encontre de la qualité ». Le directeur de création a cité plusieurs artistes qui utilisent déjà ces outils dans le domaine de la publicité, tels que David Lindberg, Jeff Han, Ben Roffelsen et Mario Cavalli.
Selon Fabien Gailleul, les intelligences artificielles sont capables de créer des photos dignes des plus grands photographes, comme « Yann Arthus Bertrand en PLS ».
Pierre Bouvet, de We Are Bandits, a fait remarquer que « nous ne faisons plus la différence entre la création d’un humain et celle d’un ordinateur », ce qui montre à quel point les œuvres générées par l’IA peuvent être réalistes et difficiles à distinguer de celles créées par des humains.
Il y a eu de nombreux développements récents dans l’utilisation de l’IA dans l’art génératif, et il est probable que cette tendance se poursuive dans les années à venir. Cependant, il y a également des débats en cours sur la place de l’IA dans l’art et sur la manière dont elle peut être utilisée de manière éthique et responsable. Certains soutiennent que l’IA peut être utilisée pour augmenter la créativité des artistes et ouvrir de nouvelles possibilités artistiques, tandis que d’autres sont sceptiques quant à la capacité de l’IA à remplacer véritablement l’art créé par des humains.
